Les premières traces du bouddhisme en Corée remonte à l'an 372, où il aurait été introduit de Chine dans le royaume Koguryo par le moine Shundao. A la même époque, il aurait été apporté par le moine Malananda, venu d'Inde dans le royaume Paekche. La dissémination progressive du bouddhisme pendant 250 ans dans toute la péninsule coréenne sera un important facteur d'unification des Trois Royaumes en un, que réalisera Silla. C'est d'ailleurs sous Silla (668-935, contemporain de la dynastie Tang en Chine) qu'a lieu l'apogée du bouddhisme en Corée (construction des temple Haien sa, Bulkug-sa…).
C'est à la fin de la dynastie Silla que se développe la tendance " ch'an " (plus connu sous sa terminologie japonaise, zen), en réaction contre certaines formes savantes et abstraites prises par le bouddhisme. Ce courant ch'an est aujourd'hui très majoritaire en Corée.
Le ch'an met l'accent sur l'expérience directe par la méditation. Il s'agit de dégager l'esprit des pensées et des mots qui l'obscurcissent. La méditation peut, entre autre, être pratiquée en posture assise (ou zuo chan). Un des exercices pratiqués consiste en l'attention au va-et-vient du souffle. Le but est d'aiguiser l'attention du méditant sur la circulation du souffle, à l'intérieur et à l'extérieur, et qu'il en vienne à ne plus tenir à distance ce phénomène observé (disparition de la dualité sujet/objet). Une abnégation sans faille est demandée au méditant à la recherche de l'éveil.
La méditation peut être pratiquée sur un " hwadou " : ce " hwadou " peut être un très court récit, une phrase voire quelques mots. Il vise à maintenir continuement chez le pratiquant l'effort d'investigation sur une question.